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Bonjour à tous, et tous mes vœux pour cette année 2023 !
Nouveau sur le forum, c’est mon premier post…
- Après avoir anéanti mes Karoo Street : pneu arrière crevé sur une sortie off-road, et 16km à rouler avec un pneu de plus en plus plat, et au final sur la jante
; avant de pouvoir réparer le pneu avec des mèches de VTT dans un shop miraculeusement ouvert un dimanche à 17h (pour un prochain post)…
- Après 10 jours de gel à -5°C, et ensuite 10 jours de pluie en continu… la pratique du VTT m’a rappelé à quel point un tapis de feuilles gelées pouvait se transformer en une véritable patinoire, piégée par des morceaux de bois et des pierres ultra glissantes ; et où les bourbiers pouvaient enliser mon VTT comme de véritables sables mouvants…
=> J’avais réservé mon AT pour des trajets purement routiers, et laissé de côté mes virées campagnardes.
.... Mais la préparation du BBQ forestier (cailles, canard, boudins blanc fourrés aux marrons, truffes et foie gras) de la Saint Sylvestre, et la douceur de la météo me décident à enfiler mes bottes de cross et à aller tester mes Karoo 4 tout neuf (à peine 200km) sur les sentiers humides de ma belle région.
Avec prudence, je me prépare une trace de 2h30 à partir d'une de mes boucles habituelles, avec uniquement des sentiers faciles et roulants, me doutant bien que les conditions seront sans aucun doute glissantes. Réservoir uniquement rempli au quart pour limiter le poids haut centré, pneus réglés en basse pression ( 1.8bar AV, 2.1bar AR), je prends des sangles au cas où je devrais sortir la belle d’un bourbier ou d’une mauvaise ornière.
Je monte sur mon destrier, et je kick.... démarre gentiment la bête pour le début de la rando.
Effectivement, sur les premières petites routes de sous-bois s’est accumulé un humus qui aurait fier allure sur mon potager : fine couche boueuse, feuilles et brindilles en décomposition rendent l’adhérence aléatoire. Les Karoo 4 s’en sortent bien, ils donnent un bon retour d’information sur l’état de la route, une bonne adhérence, l’avant est sécurisant, et les rares pertes d’adhérence sont progressives.
Les petites routes grasses s’enchainent, et le feeling des pneus me donne confiance pour m’aventurer progressivement sur des chemins plus défoncés. Les Karoo ont fort à faire entre l’humus, les pierres glissantes et les morceaux de bois, mon destrier est chahuté. Léger sur le guidon, le réservoir serré entre les jambes, je le laisse glisser de gauche à droite en me concentrant sur le train avant, le regarde loin devant pour pouvoir anticiper la trajectoire et en laissant un maximum de liberté au train avant de l’AT pour éviter de « bloquer » sa trajectoire. Là où, il y a encore 2 mois, je pouvais être agressif sur l’accélérateur et passer comme un bourrin; ici je conduis sur un filet de gaz, aussi léger que possible sur les repose-pieds, tentant de me faire oublier sur la machine. Les Karoo me donne autant de grip que possible, et à chaque fois que c’est possible, toujours progressif.
Reste maintenant à voir ce qu’ils donnent sur des chemins de campagne en terre, parfois encore trempés par les pluies battantes de la semaine dernière. Autant dire que je me rends compte rapidement de deux choses : j’ai 250kg entre les jambes (je parle de la moto...), et les Karoo ne sont pas des pneus de cross. L’herbe détrempée qui borde les petites ornières est glissante, les Karoo n’accrochent pas sur leur partie latérale… ils glissent dessus. Une erreur de trajectoire, et la belle sera par terre instantanément.
Lorsque je sors des petites ornières et que le terrain est plat, ils accrochent correctement dans la boue peu profonde et la terre meuble. L’avant flotte parfois… l’arrière décroche parfois aussi, mais l’ensemble reste fluide. Par contre, dès que le chemin présente des déclivités (chemin avec une pente latérale vers les champs), impossible pour moi de retenir l’AT dans sa dérive progressive
. Tout au plus, en me déhanchant pour la maintenir perpendiculaire au chemin pour augmenter le grip, j’arrive à ralentir cette dérive. Je la "récupère" alors sur les zones plus plates qui permettent de me « recentrer » sur le chemin. Le côté positif : c’est un exercice d’équilibre permanent qui me force à travailler ma position sur la moto et à travailler sur le filet de gaz. En tous les cas, je tire mon chapeau au travail de Honda sur la partie cycle, le moteur, les assistances électroniques… et la boite DCT. La douceur de la boite DCT (mode S1)me permet de me concentrer uniquement sur le pilotage, ma position sur la moto et mes appuis sur les repose-pieds.
Je suis quand même ravi d’avoir pris les sangles et de bien connaitre les chemins sur lesquels je roule, car à ce petit jeu je peux tout aussi bien me retrouver rapidement embourbé dans les champs.
Je trouve que les Karoo 4, pour un pneu mixte à crampons, s’en sortent drôlement bien (avec les Karoo street, je serais déjà par terre… je parle par expérience, ils m’ont envoyé 2x au tapis sur terre humide), surtout en prenant en compte mes propres limites de pilotage avec ce destrier que je ne chevauche que depuis 4 mois. J’ai pas mal roulé en cross RM125 (90kg) sur circuit, ou en enduro KTM 350GS (110kg) et DR650 Dakar (177kg) sur ces même chemins, mais c’était il y a 25ans et les 250kg de l’AT ne se conduisent décidemment pas du tout de la même manière.
Il me reste encore beaucoup à apprendre d’elle !
En-dehors de cette sortie, pour le comportement routier des Karoo 4 (200km, pas d’autoroutes, conduite essentiellement sous la pluie ou avec des températures proches de zéro) c’est une merveille de pneu trail à crampons. On sent bien très (très) légèrement des « vibrations » liées aux crampons, et une très (très) légère augmentation du volume sonore ; c’est vrai que sur route mouillée (pour l’instant) j’attaque un peu moins fort qu’avec les Karoo Street… mais j’ai acheté un trail pour l’utiliser comme un trail, et les Karoo street étaient beaucoup trop routier pour mon utilisation….
Une belle balade qui me ravit d’être passé sur les Karoo 4. Maintenant, j’attends avec impatience des conditions plus sèches pour leur arracher la gomme sur mes sentiers préférés
Nouveau sur le forum, c’est mon premier post…
- Après avoir anéanti mes Karoo Street : pneu arrière crevé sur une sortie off-road, et 16km à rouler avec un pneu de plus en plus plat, et au final sur la jante
; avant de pouvoir réparer le pneu avec des mèches de VTT dans un shop miraculeusement ouvert un dimanche à 17h (pour un prochain post)…- Après 10 jours de gel à -5°C, et ensuite 10 jours de pluie en continu… la pratique du VTT m’a rappelé à quel point un tapis de feuilles gelées pouvait se transformer en une véritable patinoire, piégée par des morceaux de bois et des pierres ultra glissantes ; et où les bourbiers pouvaient enliser mon VTT comme de véritables sables mouvants…
=> J’avais réservé mon AT pour des trajets purement routiers, et laissé de côté mes virées campagnardes.
.... Mais la préparation du BBQ forestier (cailles, canard, boudins blanc fourrés aux marrons, truffes et foie gras) de la Saint Sylvestre, et la douceur de la météo me décident à enfiler mes bottes de cross et à aller tester mes Karoo 4 tout neuf (à peine 200km) sur les sentiers humides de ma belle région.
Avec prudence, je me prépare une trace de 2h30 à partir d'une de mes boucles habituelles, avec uniquement des sentiers faciles et roulants, me doutant bien que les conditions seront sans aucun doute glissantes. Réservoir uniquement rempli au quart pour limiter le poids haut centré, pneus réglés en basse pression ( 1.8bar AV, 2.1bar AR), je prends des sangles au cas où je devrais sortir la belle d’un bourbier ou d’une mauvaise ornière.
Je monte sur mon destrier, et je kick.... démarre gentiment la bête pour le début de la rando.
Effectivement, sur les premières petites routes de sous-bois s’est accumulé un humus qui aurait fier allure sur mon potager : fine couche boueuse, feuilles et brindilles en décomposition rendent l’adhérence aléatoire. Les Karoo 4 s’en sortent bien, ils donnent un bon retour d’information sur l’état de la route, une bonne adhérence, l’avant est sécurisant, et les rares pertes d’adhérence sont progressives.
Les petites routes grasses s’enchainent, et le feeling des pneus me donne confiance pour m’aventurer progressivement sur des chemins plus défoncés. Les Karoo ont fort à faire entre l’humus, les pierres glissantes et les morceaux de bois, mon destrier est chahuté. Léger sur le guidon, le réservoir serré entre les jambes, je le laisse glisser de gauche à droite en me concentrant sur le train avant, le regarde loin devant pour pouvoir anticiper la trajectoire et en laissant un maximum de liberté au train avant de l’AT pour éviter de « bloquer » sa trajectoire. Là où, il y a encore 2 mois, je pouvais être agressif sur l’accélérateur et passer comme un bourrin; ici je conduis sur un filet de gaz, aussi léger que possible sur les repose-pieds, tentant de me faire oublier sur la machine. Les Karoo me donne autant de grip que possible, et à chaque fois que c’est possible, toujours progressif.
Reste maintenant à voir ce qu’ils donnent sur des chemins de campagne en terre, parfois encore trempés par les pluies battantes de la semaine dernière. Autant dire que je me rends compte rapidement de deux choses : j’ai 250kg entre les jambes (je parle de la moto...), et les Karoo ne sont pas des pneus de cross. L’herbe détrempée qui borde les petites ornières est glissante, les Karoo n’accrochent pas sur leur partie latérale… ils glissent dessus. Une erreur de trajectoire, et la belle sera par terre instantanément.
Lorsque je sors des petites ornières et que le terrain est plat, ils accrochent correctement dans la boue peu profonde et la terre meuble. L’avant flotte parfois… l’arrière décroche parfois aussi, mais l’ensemble reste fluide. Par contre, dès que le chemin présente des déclivités (chemin avec une pente latérale vers les champs), impossible pour moi de retenir l’AT dans sa dérive progressive
. Tout au plus, en me déhanchant pour la maintenir perpendiculaire au chemin pour augmenter le grip, j’arrive à ralentir cette dérive. Je la "récupère" alors sur les zones plus plates qui permettent de me « recentrer » sur le chemin. Le côté positif : c’est un exercice d’équilibre permanent qui me force à travailler ma position sur la moto et à travailler sur le filet de gaz. En tous les cas, je tire mon chapeau au travail de Honda sur la partie cycle, le moteur, les assistances électroniques… et la boite DCT. La douceur de la boite DCT (mode S1)me permet de me concentrer uniquement sur le pilotage, ma position sur la moto et mes appuis sur les repose-pieds.Je suis quand même ravi d’avoir pris les sangles et de bien connaitre les chemins sur lesquels je roule, car à ce petit jeu je peux tout aussi bien me retrouver rapidement embourbé dans les champs.
Je trouve que les Karoo 4, pour un pneu mixte à crampons, s’en sortent drôlement bien (avec les Karoo street, je serais déjà par terre… je parle par expérience, ils m’ont envoyé 2x au tapis sur terre humide), surtout en prenant en compte mes propres limites de pilotage avec ce destrier que je ne chevauche que depuis 4 mois. J’ai pas mal roulé en cross RM125 (90kg) sur circuit, ou en enduro KTM 350GS (110kg) et DR650 Dakar (177kg) sur ces même chemins, mais c’était il y a 25ans et les 250kg de l’AT ne se conduisent décidemment pas du tout de la même manière.
Il me reste encore beaucoup à apprendre d’elle !
En-dehors de cette sortie, pour le comportement routier des Karoo 4 (200km, pas d’autoroutes, conduite essentiellement sous la pluie ou avec des températures proches de zéro) c’est une merveille de pneu trail à crampons. On sent bien très (très) légèrement des « vibrations » liées aux crampons, et une très (très) légère augmentation du volume sonore ; c’est vrai que sur route mouillée (pour l’instant) j’attaque un peu moins fort qu’avec les Karoo Street… mais j’ai acheté un trail pour l’utiliser comme un trail, et les Karoo street étaient beaucoup trop routier pour mon utilisation….
Une belle balade qui me ravit d’être passé sur les Karoo 4. Maintenant, j’attends avec impatience des conditions plus sèches pour leur arracher la gomme sur mes sentiers préférés
