Juin 2020: direction la Russie !

L'église Saint Nicolas à Yaroslav.

l’église du Sauveur sur la place du marché à Yaroslav.

L'église du prophète Elie.

On ne peut qu'être frappé par la grande similitude architecturale avec la précédente. On dirait l'église du Sauveur, prise sous un autre angle.

Église du prophète Élie.

Le porche d'entrée de l'église du prophète Elie.

Changement de style, avec quelques églises plus colorées, toujours à Yaroslav.

L'église de épiphanie.

L'église de l'Archange.

L'église de saint Jean le précurseur (Yaroslav).

Très connue des russes, pour être reproduite sur les billets de 1000 roubles.

Avec ces 15 dômes c'est l'église qui en a le plus (ou l'une de celles qui en a le plus).

Elle est isolée dans un parc qui semble un peu à l'abandon. Nous étions pratiquement les seules a en faire la visite au moment où nous y étions.

Porte d'entrée de l'église de saint Jean le précurseur (ou saint jean Baptiste pour nous).

On remarque les briques de construction. Pas si courantes pour les édifices religieux en Russie.

Détail des faïences collées sur les murs de l'église saint Jean le précurseur.

Un détail original de cette église.

Après la journée de visite à Yaroslav, les jours suivants seront consacrés aux environs.

Cette photo montre l'imposant panneau indicateur au bord de la route principale, pour le village de Mal Manino. Certainement un village d'importance, vu la taille du panneau.

Alors, peut être un village important, mais desservi, comme la plupart de ses semblables, par une route de terre (ici en excellent état)

On comprend que les russes n'aiment pas le printemps, synonyme de dégel, de fonte de la neige,  ... et de boue dans les villages.

Mais l'importance du gel l'hiver casse tellement les routes en dur qu'il est plus facile pour les ponts et chaussées locaux d'entretenir des routes en terre.

j'ai vu ça au Canada (des routes secondaires en mâchefer), certainement pour la même raison.

Cela dit, durant notre voyage nous ne roulerons que sur des routes revêtues. Certes parfois avec un revêtement en très mauvais état. Mais on s'habitue, et le trail encaisse bien les revêtements (très) dégradés à vitesse raisonnable (jusqu'à 100 / 110 km/h pour nous)

Et pour finir cette série, une isba.

On les aime tellement lorsqu'elles sont charmantes (ouvragées), comme celle ci.

Peuchère. Mais tu as fait combien d églises ? C est impressionnant !

Je n'ai évidemment pas compté.
Dans les villes de l'anneau d'or, siège du pouvoir russe avant que les tsars s'installent à Moscou, les églises, les monastères et quelques Kremlins sont ce qui reste le plus des siècles passés.

On ne peut guère éviter ces édifices, tant ils sont nombreux et remarquables.

Et oui c'est impressionnant.
Nous touchons à la fin de notre voyage. Et nous avons certainement vu presque tous les sites les plus remarquables. Du moins ceux qui sont mentionnés dans les guides touristiques.

Depuis Yaroslav nous ferons une excursion (motorisée) jusqu'à ... la ville annoncée par son traditionnel monument (je ne sais pas comment désigné autrement cette "chose").
Donc, il s'agit de la ville de ...
L'alphabet cyrillique reste toujours aussi difficile pour nous.

Durant le voyage c'était plus facile, car nous savions simplement où nous nous rendions.

Réponse : Ouglitch.
Située à une petite centaine de kilomètres de Yaroslav.
Également sur le bord de la Volga.

Actuellement c'est une petite ville tranquille. Où nous nous sommes sentis les seuls touristes, jusqu'à l'arrivée d'un bateau de croisière qui faisait certainement la très fameuse croisière de Moscou à Saint Pétersbourg. Pendant quelques heures les touristes ont déferlé sur la petite ville. Mais ils ne se sont guère éloignés du navire, certainement parce que le temps de l'escale était très court. Rapidement dans l'après midi nous nous sommes retrouvés à nouveau les seuls touristes dans la ville.

Nous avons énormément appréciés ces moments où nous étions les seuls touristes dans la ville calme.

Hormis ses édifices, surtout religieux comme à l'habitude, Ouglitch comprend une fabrique de montres réputées en Russie. Les montres Tchaïka. On peut en acheter à très bon prix dans les boutiques de la ville. Madame est revenue avec une jolie montre traditionnelle.


L'église du monastère de la résurrection.

Je n'ai pas relevé le nom de cette petite église.

Ouglitch : La cathédrale de la Transfiguration du Sauveur.

Ouglitch : Église de saint Dimitri sur le sang.

Ouglitch : Église de saint Dimitri sur le sang.

Ouglitch : Église de la Nativité de saint Jean le Précurseur.

Ouglitch. Apparemment les dômes de cette église venaient juste d'être remplacés. Les nouveaux dômes dorés sont posés sur l'église, et les anciens encore dans le parc devant l'église.

ça fait étrange, ces dômes toujours au plus près du ciel, ici à terre.

Près d'Ouglitch. L'église de la Dormition de la Vierge du monastère Saint Alexis.

Et, pour changer des églises, encore une isba.

Petite aventure sur le retour à Yaroslav.

La moto passe en réserve à la sortie de Ouglitch. Au début pas d'inquiétude. Mais les kilomètres défilent, sans voir de station essence à l'horizon.

Après une cinquantaine de kilomètres sur la réserve je commence à m'inquiéter. Je ralentis pour faire durer la fin la réservoir. Et les kilomètres continuent a défiler sans station essence.

Je sais que vers 70 kilomètres ce sera la panne sèche.
Et vu la route, il semble bien qu'il ne faille guère espérer une station.

Les dernières gouttes doivent atteindre les carburateurs lorsque enfin on trouve une improbable station sur la route, sans agglomération visible à proximité.

Il s'agit d'une toute petite station service.
On ne regarde pas le type d'essence distribué. On prendra ce qu'il y a.

Il faut prépayer avant de se servir. jusqu'à présent j'ai toujours pu éviter le prépaiement en faisant celui qui ne comprenait pas. Mais là pas possible de l'éviter.

Problème : Cette station accepte t elle ma carte bancaire ? Réponse étonnante, Oui. Quand on sait que ma carte n'est pas acceptée partout en France même (nous en avons une deuxième qui fonctionne autrement sur un autre compte bancaire).

Combien de litres  ? demande le pompiste.
Je veux le plein, archi plein.

J'indique 20 litres que je dois payer, sachant que le réservoir ne les contient pas. Après m'être servi je dois revenir à la caisse. La première transaction sera annulée et je paierai ce qui a été réellement mis dans le réservoir.

C'est ce qui est fait.
J'ai les tickets justificatifs des transactions : Prépaiement, annulation du prépaiement et paiement du plein réel.

Avec ma carte bancaire, les transactions de paiement se sont faites avec interrogation du solde de mon compte. Et ça fonctionne depuis ce coin perdu de Russie. (c'est pourquoi cette carte bancaire fonctionne mieux dans les pays le l'est, Allemagne et Autriche comprises que les grandes cartes bancaires aux noms américains couramment non acceptées, car elles ne garantissent pas que le compte est approvisionné, donc que le paiement sera effectif).

Finalement plusieurs semaines après notre retour en France je constaterai que mon compte bancaire n'a jamais été débité du prix de ce plein. Tous les autres pleins ont toujours bien été payés. Sauf celui ci. Le pompiste a t il fait une mauvaise manipulation dans les opérations de prépaiement, annulation, paiement ?

Pendant la dernière semaine passée en Russie, dans l’anneau d’or, nous avons utilisé la moto tous les jours.

Pour nous déplacer nous avions notamment une carte routière (papier) de la région. Mais cette carte n’est pas très précise concernant les routes secondaires.
Or ce sont mes routes préférées.

Ce jour-là nous avions prévu de rejoindre une ville à quelque distance.
D’après la carte, deux possibilités existaient. Soit une route principale, plus longue, mais assurément plus rapide. Soit une route secondaire qui présageait un trajet plus agréable dans la campagne rurale.
Le choix s’est évidemment porté sur la deuxième solution.

Après quelques kilomètres, nous arrivons à une bifurcation non indiquée sur la carte. Et pas de panneau indicateur. Quelle est la bonne route ?
Celle partant sur la droite semble plus importante, donc être la route à suivre, et celle partant sur la gauche moins importante, donc être la route non indiquée sur la carte.

Nous prenons la route de droite.
Après quelques kilomètres, la route se rétrécit quelque peu. La végétation se rapproche du bord de la chaussée. Rien d’inquiétant, mais la route devient vraiment une petite route de campagne. Un peu plus loin ce sont des paysages plutôt de prairie. Nous passons près d’un village un peu à l’écart. Nous voyons quelques enfants, apparemment étonnés de nous voir. Nous poursuivons encore quelques kilomètres et arrivons dans un hameau de quelques maisons. A la sortie du hameau, un seul chemin de terre, qui semble vraiment être un chemin agricole. Et nous sommes loin de la destination. Il n’est pas sûr que ce chemin y mène.

Demi-tour.  A l’extérieur d’une maison du hameau, une veille femme et un homme qui pourrait être son fils font quelques activités autour de la maison. Nous nous arrêtons, et je m’approche avec ma carte. Avec cette dernière j’arrive à faire comprendre à l’homme où nous voulons aller, et la route que nous voulions prendre.

Nous n’avons pas pris le bon chemin, il nous faut retourner jusqu’à la bifurcation.

Arrivés à la bifurcation nous n’avons guère envie de tester un nouveau chemin qui ne nous conduirait pas à destination. Après tout, dans ces contrées il se peut que la carte ne soit pas juste et que la route indiquée n’existe pas, ou pas sous une forme bien carrossable.

Nous essayons d’arrêter une première voiture qui continue son chemin sans même ralentir. Pareil pour la deuxième. Peu après la troisième voiture s’arrête. Re explication avec la carte. La réponse est « da » (Oui). C’est la bonne route.

Mais il y a un problème. L’homme montre la chaussée et fait des gestes saccadés de vagues avec sa main. Ce qui signifie de toute évidence que la route est en très mauvais état, ou qu’il ‘agit d’un mauvais chemin non revêtu.

Je me dis qu’avec la Transalp ce ne doit pas être un gros problème. J’essaie de le faire comprendre à l’homme.
Il ne semble pas d’accord et insiste pour que nous revenions à notre point de départ pour prendre la route principale qui figure sur la carte.

Finalement nous nous rallierons à son avis.

Voilà comme peut se passer le voyage lorsqu’on cherche à sortir des sentiers battus.

Cette journée-là, pas d’église, pas de monastère.

Nous avons juste prévu une excursion à moto pour voir la campagne, les paysages et les villages.

Itinéraire établi avec la carte papier, selon l’inspiration suscitée par cette dernière.
 
Sur la route nous rattraperons une Oural avec son sidecar et toute la famille embarquée. Le papa, la maman et les enfants. Évidemment les cheveux aux vent, sauf pour la maman avec un foulard. Nous ralentirons pour les suivre un moment.
 
Puis nous arriverons près de la Volga. Dans le village de Tutaev, un large espace goudronné descend en pente douce vers la Volga. Amarré à un ponton un bac bleu et blanc dans lequel montent des véhicules pour la traversée de la rivière.

Nous nous arrêtons près de l’embarcadère pour voir le lieu.

Et nous nous regardons avec la même idée. On traverse ? Nous n’avons pas de raison de le faire. Juste traverser pour le plaisir. C’est oui.

La traversée nous donnera une vue différente de la Volga.

On remarque toujours la beauté de la rivière dans son lit naturel, chose devenue rare dans nos pays occidentaux.

La Volga à Tutaev. (vue sur la rive opposée depuis le bac)

La Volga à Tutaev. (vue sur la rive opposée depuis le bac)

La Volga à Tutaev. (vue sur la rive opposée depuis le bac)

Au milieu de la Volga

La Volga rive en face de Tutaev

La Volga rive en face de Tutaev

Merci, c'est trés sympa à lire 

Par contre, faut avouer qu'elles sont, comment dire "fun" ces églises avec leurs couleurs. 
En France, on s'autofélicite d'avoir de belle églises et de belles cathédrale sauf qu'en fait c'est moche niveau couleur, la plupart du temps c'est couleur "pollution" et çà met une éternité a être nettoyé. 

En gros on dirait qu'en Russie y'a des sous pour entretenir les églises, pas en France...

Effectivement, malgré ces efforts l'URSS n'a pas réussi a éradiquer la ferveur religieuse de la "Sainte Russie" des tsars.
A l'issue de cette période les monuments religieux étaient en piteux état.
Mais les russes (les gens) eux mêmes ont fait un énorme effort, notamment via des collectes, pour rénover ces édifices. Et le résultat est là.
Voir plus haut la cathédrale entièrement reconstruite à l'identique à Moscou sur la rive de la Moskova.

Le voyage se termine. La dernière nuit en Russie était prévue dans l’anneau d’or, c’est-à-dire à l’est / nord-est de Moscou. Pour rejoindre la frontière avec la Lettonie il fallait passer au nord de la métropole de Moscou. 



Madame a changé la réservation de l’hôtel au dernier moment, pour un hôtel situé à l’ouest de Moscou. Elle a craint que la circulation dans la région de Moscou soit comme au départ de Saint Pétersbourg et que le temps nécessaire pour la traverser nous fasse arriver trop tard à la frontière, pour la passer le dernier jour de validité de nos visas.
Nous sommes donc passés à l’ouest de Moscou la veille.
En fait nous n’avons pas eu de problème de circulation. Nous sommes passés assez loin de Moscou.

En ce qui concerne l’hôtel, il s’agissait d’un grand centre de vacances dans un parc très verdoyant avec de nombreux gros arbres, plantés assez densément. Ce centre de vacances était assez éloigné de Moscou pour être en pleine campagne. Nous n’aurons donc pas de ville à traverser pour rejoindre la frontière. Cependant nous aurons une petite surprise quant à la route, qui nous ralentira quand même.

Dans ce centre de vacances, plusieurs types d’hébergements se côtoyaient dans des espaces distincts bien séparés : camping, pension de familles et hôtel.
Nous sommes arrivés trop tard pour faire le tour du centre et de ses activités. Nous nous sommes rendus directement dans notre chambre pour la nuit.

Le lendemain matin nous partirons tôt, malheureusement trop tôt, on verra pourquoi plus loin.

Le centre de vacances date peut-être de l’époque soviétique, mais si c’est le cas, la partie que nous avons vue a fait l’objet d’une rénovation récente, de telle sorte que les équipements étaient tout à fait modernes, à nos meilleurs standards.

Hasard ou attention toute particulière, en ouvrant la porte de la chambre nous avons découvert que les chambres d’hôtel étaient décorées avec un thème.
Et le thème de celle qui nous a été attribuée était : … la France. La chambre, très claire était donc décorée avec des grands tableaux comportant des photographies des plus célèbres monuments et sites français. Le drapeau tricolore était tendu sur un mur, etc.
 
Mais ce n’était pas notre dernière surprise pour un si court séjour.
Tôt le matin, en partant, nous avons trouvé la feuille suivante sur la moto. Et comme dit précédemment il était trop tôt pour que les auteurs aient déjà commencé leur journée. Nous laisserons juste un message de remerciement à l’accueil en rendant la clé de la chambre.

Nous aurions bien aimé faire la connaissance de ces individus rares en Russie, c’est-à-dire des motards « modernes ».

Mais qu’est ce qui est écrit sur cette feuille ? Sur le moment nous ne le saurons pas exactement. Nous n’avons pu en faire qu’une traduction approximative.

Internet nous aidera à en faire une traduction un peu plus précise à notre retour à Lyon, lorsque nous avons pu prendre le temps de bien retranscrire le message dans un traducteur.


 
Avec un peu d’habitude ou peut reconnaître assez facilement deux mots :

YPA : Y = son « ou », P = son « R », A =  son « A ». YPA se prononce donc OURA, ce qui donne pour nous « Hourra ». Le mot est donc le même en français et en russe, mais on l’écrit différemment.

Мотоциклист : le début est facile. Et la suite, si on prononce lettre à lettre donne « sicliste ». Il s’agit donc du mot qu’en russe on prononce exactement comme nous : « motocycliste ».
 
Et la traduction du message est approximativement « Hourra nous ne sommes plus les seuls motocyclistes dans le camp » (de vacances).
Sympa. Non ?

Super sympa ce cr. Merci.