Je viens de réaliser, que depuis son acquisition en avril dernier (le 24 précisément), j’ai chevauché la BBR plus longtemps que je n’avais calé mon postérieur dans le siège de ma voiture. Les effets d’un enthousiasme tout juvénile devant son nouveau jouet ? Peut-être !
L’affection croissante pour une inconnue, que l’on découvre plus belle chaque jour ? Sûrement !
3.000 kms au compteur à la fin de l’été ! Rien qu’en me rendant au boulot (4 kms à peine, le temps de chauffer le bi), quelques balades très sages sur les chemins de traverses les dimanches matins au lever du jour, et deux virées sur nos belles cotes de Bretagne.
Soit, approximativement 25 km par jour. Moyenne ramenée à 50 km puisque que je ne sortais que les beaux jours, soit environ un jour sur deux (on est en Bretagne, et le temps s’évertue à vous le rappeler). Si je rajoute à cette évaluation, les temps de vacances, ponctués de soupirs puisque loin de la belle, je peux majorer cette moyenne d’environ 25 de plus, soit une consommation de 75 kms au jour.
Rien d’extraordinaire, et rien de nouveau à l’Ouest, me répondraient les plus expérimentés dans leur blasement de vieux routiers. Et ils auraient certainement raison ! Mais…il y a toujours un mais ! Un, je n’avais pas posé mon popotin sur une bécane depuis sept ans, et pour le caler sur une AT avec sa selle d’origine, il faut l’avoir solide. Tout autant que le moral lorsque la bête se fait (gentiment ?) capricieuse. Et je passe sur les frayeurs soudaines dans des exercices d’équilibriste contre son gré, à pieds, à l’arrêt, ou à l’attaque d’une ornière. Deux, l’état d’origine de la bête me laissaient présager une alliance un peu plus courte. Elle m’a fait, jusque là le plaisir de m’épargner et, sous le soleil, d’aiguiser un peu plus mon attachement chaque jour.
Deux bonnes raisons donc, de transformer l’ordinaire, en une aventure extraordinaire.
Je me disais souvent que l’aventure débutait de l’autre coté de la porte, il n’y a pas si longtemps, lorsque mon porte monnaie criait famine. Elle est désormais au bout de la roue et de ses tétines. Changement de perspective.
Me voici donc, résolument attaché à cette espèce particulière. A telle enseigne que je la traque dès que je peux et partout. J’esquisse, discrètement pour ne pas vexer la mienne, quelques œillades sur des modèles plus jeunes et vigoureuses. Je passe des heures en pamoison devant les vitrines de quelques marchands qui, inconscients de leurs chances, les disposent comme de vulgaires reliques. Posé sur mon trône, j’ouvre cérémonieusement et quotidiennement la revue qui me la découvre sous tous ses angles. Je pars à sa rencontre, chaque jour dans les limbes du Net.
Moi, qui me riait des obsessionnels, je me découvre sous l’emprise d’un morceau de métal assorti de quelques bouts de plastique.
Mon royaume pour une AT !
Docteur…suis-je en train de devenir fou ?
L’affection croissante pour une inconnue, que l’on découvre plus belle chaque jour ? Sûrement !
3.000 kms au compteur à la fin de l’été ! Rien qu’en me rendant au boulot (4 kms à peine, le temps de chauffer le bi), quelques balades très sages sur les chemins de traverses les dimanches matins au lever du jour, et deux virées sur nos belles cotes de Bretagne.
Soit, approximativement 25 km par jour. Moyenne ramenée à 50 km puisque que je ne sortais que les beaux jours, soit environ un jour sur deux (on est en Bretagne, et le temps s’évertue à vous le rappeler). Si je rajoute à cette évaluation, les temps de vacances, ponctués de soupirs puisque loin de la belle, je peux majorer cette moyenne d’environ 25 de plus, soit une consommation de 75 kms au jour.
Rien d’extraordinaire, et rien de nouveau à l’Ouest, me répondraient les plus expérimentés dans leur blasement de vieux routiers. Et ils auraient certainement raison ! Mais…il y a toujours un mais ! Un, je n’avais pas posé mon popotin sur une bécane depuis sept ans, et pour le caler sur une AT avec sa selle d’origine, il faut l’avoir solide. Tout autant que le moral lorsque la bête se fait (gentiment ?) capricieuse. Et je passe sur les frayeurs soudaines dans des exercices d’équilibriste contre son gré, à pieds, à l’arrêt, ou à l’attaque d’une ornière. Deux, l’état d’origine de la bête me laissaient présager une alliance un peu plus courte. Elle m’a fait, jusque là le plaisir de m’épargner et, sous le soleil, d’aiguiser un peu plus mon attachement chaque jour.
Deux bonnes raisons donc, de transformer l’ordinaire, en une aventure extraordinaire.
Je me disais souvent que l’aventure débutait de l’autre coté de la porte, il n’y a pas si longtemps, lorsque mon porte monnaie criait famine. Elle est désormais au bout de la roue et de ses tétines. Changement de perspective.
Me voici donc, résolument attaché à cette espèce particulière. A telle enseigne que je la traque dès que je peux et partout. J’esquisse, discrètement pour ne pas vexer la mienne, quelques œillades sur des modèles plus jeunes et vigoureuses. Je passe des heures en pamoison devant les vitrines de quelques marchands qui, inconscients de leurs chances, les disposent comme de vulgaires reliques. Posé sur mon trône, j’ouvre cérémonieusement et quotidiennement la revue qui me la découvre sous tous ses angles. Je pars à sa rencontre, chaque jour dans les limbes du Net.
Moi, qui me riait des obsessionnels, je me découvre sous l’emprise d’un morceau de métal assorti de quelques bouts de plastique.
Mon royaume pour une AT !
Docteur…suis-je en train de devenir fou ?