Quelques extraits du récit d'un copain du forum XT qui participait avec un side 650 XS. Ambiance !...
""Voici le compte rendu des Millevaches et Froides Montagnes.
Parti seul de Bruxelles le mercredi 8 décembre, je m'apprête à faire environ 750 Km pour rejoindre le plateau de Millevaches.
J'ai deux tracés à peu près parallèles distants de 20 à 30 Km en moyenne, l'un passant par Reims, et l'autre par Châlons en Champagne pour ce premier jour.
Le temps est beau et ensoleillé, frais mais pas froid.
Pour le soir j'avais repéré un camping sur ma trace ouest, avec comme plan B un hôtel un rien plus bas sur la trace est.
Ce sera le camping du côté de Troyes, j'ai fait 324 Km.
J'emmène deux tentes sur les hivernales, une petite pour la route et l'autre pour sur place.
Le matin tout est givré et la tente mouillée intérieur comme extérieur, je la range dans le top case qui est vide.
Départ vers 10h pour une nouvelle journée de route avec un peu de brume le matin, mais bien dégagé ensuite.
Dans le courant de l'après-midi je consulte la carte et j'ai deux options, Moulins ou Montluçon.
La météo étant bonne aujourd'hui, mais ne sachant pas ce que réserve le lendemain, j'opte pour Montluçon qui est plus proche du but.
J'ai fait 334 Km, et c'est hôtel ce soir ou je ferai sécher la tente suspendue dans la douche.
Il reste 152 Km pour arriver à Meymac et je dois faire des courses, il y a un Leclerc à 5 Km.
Il fait brumeux mais il ne pleut pas encore, ce sera pour dans 3 Km. Je m'arrête et m'équipe pluie, je me remet en route et bien sûr il ne pleut plus.
Ce sera comme ça toute la matinée, quelques gouttes pas çi par là pour arriver à Meymac vers 12h30.La salle n'ouvre qu'à 14h pour les formalités, j'ai le temps d'aller manger au resto où il n'y a que des motards.
Pendant le repas le ciel est dégagé et c'est même grand soleil par moments, au moment de sortir il pleut !Passage par la salle pour contrôle du pass et de l'inscription, recevoir le badge, l'autocollant, le souvenir etc...De là j'essaye de joindre jptt une première fois.
Puis je prend la route vers le bivouac, c'est une longue file de motos dans les deux sens et j'y croise une XT500 que je ne reverrai pas.
Il pleut toujours, mais au bout de quelques centaines de mètres ça se transforme peu à peu en neige.
Je suis le feu de la moto qui me précède, et à un moment je frotte la visière et je constate que la route est toute blanche.
A partir de là, la couche ne va faire qu'augmenter ainsi que le nombre de motos couchées.
Aucune n'est tombée devant moi, et c'est chaque fois des petits groupes qui se forment pour les relever.
C'est donc un vrai slalom avec des chicanes à gauche et à droite que je remonte en essayant de ne pas couper.
Mon pneu arrière est neuf, mais je n'ai ni clous ni chaînes. Tout au plus de la corde, et l'espace entre le pneu et le bras est vraiment très faible.
Enfin je quitte la route pour m'engager sur les 500 derniers mètres avant l'entrée du bivouac.
Et là tout est bloqué. Certains tombent, d'autres ne savent plus re démarrer, et l'entrée c'est transformée en bourbier.
Il me faudra certainement une heure pour faire cette dernière côte avant d'être arrêté devant l'entrée.
Il faut attendre le passage du tracteur qui va d'abord essayer de niveler et répandre de la sciure.
Seulement l'heure avance, et comme beaucoup d'autres j'irai monter la tente à pied et je retournerai chercher le side plus tard.
Il y a beaucoup de vent et la toile part dans tous les sens, heureusement le sol n'est pas gelé pour planter les sardines.
Entre temps ils ont mis aussi de la paille au sol.... sur 50 mètres. J'arrive à rentrer, mais chaque passage fait une ornière et il y en a encore 2000 qui doivent arriver.
J'ai jptt au tél, il est en bas de la côte, mais il fait nuit et j'y vais à pied.
A la vitesse ou ça monte il en aura au moins pour une heure.
Finalement il n'est pas avec le Jawa comme prévu, mais en Triumph et avec un autre groupe déjà sur place.
Suite à des problèmes de batterie, ils repartent sur Brive.
Je retourne à la tente, il fait nuit, le vent souffle et c'est le bourbier tout autour.
Plus envie de bouger, je me réchauffe quelque chose et je me couche, demain il fera jour.
Le bois est très humide et les feux font plus de fumée que de braises, l'atmosphère est difficilement respirable.
Il y aura aussi beaucoup de bruit jusque tard dans la nuit, et beaucoup de passants qui se prennent les pieds dans les tendeurs de la tente.
Samedi matin j'ai fait un tour dans le camp et quelques photos.
Mes genoux ne me permettent pas de faire le tour complet, et il en arrivera toute la journée.
Retour vers ma tente et mes voisins qui sont bien installés avec tables, tonnelle et qui font du feu. Ils m'invitent parmi eux.
J'avais prévu des légumes pour faire une soupe dans le chaudron de jptt, mais il n'arrivera que plus tard.
Du coup c'est avec mes voisins Occitans bien équipés qu'elle se fera.
Cuisson toute l'après midi avec un préposé au feu.
J'ai essayé de joindre BRIO qui n'arrivera qu'en fin de journée, je ne le verrai que le dimanche matin.""