Je vais vous raconter nos 3 semaines de vacances en Guyane cet été, si toutefois çà vous intéresse.
Prix du billet : 740,00 par personne avec Air Caraïbes en s’y prenant 9 mois à l’avance. Sinon il faut compter entre 900,00 € et 1 000,00 €. De plus, comme nous avons fait une escale en Guadeloupe, non prévue au moment de l’achat (Vol direct Paris-Cayenne), Air Caraïbes nous a remboursé 400,00 € par personne, soit 800,00 € pour notre couple ; la bonne affaire, pour nous !!! en acceptant de rester 1h30 dans un avion à terre, et d’arriver avec 4h00 de retard à Cayenne.
Pas de moto, et pourtant là-bas avec une At ou quelque trail que ce soit, il y a de quoi se régaler ; avec de bons pneus à crampons ; car la latérite (La latérite (du latin later, brique) est une roche rouge ou brune, qui se forme par altération des roches sous les climats tropicaux. Le sens large désigne l'ensemble des matériaux, meubles ou indurés, riches en hydroxydes de fer ou en hydroxyde d'aluminium, constituant des sols, des horizons superficiels, des horizons profonds de profil d'altération. On trouve des latérites surtout en domaine intertropical. Elles recouvrent 33 % des continents.une fois que c’est mouillé, çà ne te lâche pas ; Des pistes à profusion ; il n’y a que deux routes principales goudronnées ; la RN1 et La RN2, et quelques départementales ; le reste n’est que pistes, ou routes défoncées.
Il faut absolument louer une voiture sur place, car sinon, le temps risque d’être long !
Il y a bien des taxis « collectifs », non déclarés, mais qui ne partent que lorsque la voiture est remplie ; donc là aussi, tu risques de trouver le temps long, en attendant d’éventuels compagnes ou compagnons de route !
Mon récit (photos)risque d’être un peu long ; vu le débit internet chez moi, ça risque de durer quelques semaines. Comme çà, vous découvrirez petit à petit ; quand vous en avez assez, vous me le dîtes.
Je connaissais la Guyane pour y avoir fait deux séjours de 4 mois en tant que milouf, en 1999 (clin d’œil à Benoît 34, notre auxiliaire sanitaire de l’époque et à Fortlamy pour d'autres raisons ) et 2001, et j’ai voulu montrer ce département français d’outre-mer à ma chère et tendre et à un couple d’amis, car c’est la France du bout du monde, mais çà ne ressemble pas vraiment à la métropole ; tellement dépaysant !
Par contre n’allez pas en Guyane pour trouver des plages paradisiaques, telles que celles des Caraïbes ; elles n’existent pas. L’eau de l’océan est couleur boue, de par les grands fleuves qui s’y jettent dedans : Le Maroni, et l’Oyapock.
N’y allez pas pour trouver un Club Med, il n’y en a pas. N’y allez pas pour passer une après-midi à faire les boutiques dans de grands centres commerciaux ; il n’y en a pas. Et enfin, n’y allez pas pour faire du ski, il n’y a pas de stations.
Question : alors, pourquoi faut-il aller si loin (7100 kms et 09h00 d’avion), si tous les éléments cités ci-dessus n’existent pas ?
Réponse : il faut aller là-bas, si :
- tu aimes la faune et la flore sauvage
- tu aimes randonner (en forêt). Même si le point le plus haut, culmine à 850 m d’altitude, la Guyane, çà monte et çà descend. Chaussures de trekking, fortement conseillées.
- tu aimes te balader en pirogue ? même si c’est parfois « sportif » ?
- tu veux rencontrer une population cosmopolite ?
Source Wikipédia
· Amérindiens :
o les Kali'nas (région de Saint-Laurent-du-Maroni)
o les Lokonos (région de Saint-Laurent-du-Maroni)
o les Palikurs (région de Saint-Georges-de-l'Oyapock)
o Tekos (sud de la Guyane)
o Wayanas (sud de la Guyane)
o Wayampis (sud de la Guyane)
· Bushinengués (ou Noirs Marrons) : ce terme désigne en Guyane et au Suriname tous les esclaves noirs qui se sont révoltés et enfuis des plantations du xviie siècle au xixe siècle pour se réfugier dans la forêt et sur les fleuves.
· Créoles : les créoles descendants des esclaves noirs (guyanais, antillais, surinamiens, haïtiens), majoritaires en Guyane.
· Européens : les populations d'origine européenne représentent environ 12 %7 de la population guyanaise.
· Hmongs : chassés du Laos en 19778, sur l'invitation de Valéry Giscard d'Estaing, ils sont aujourd'hui environ un millier de maraîchers (500 à leur arrivée).[réf. nécessaire]
· Brésiliens : Ils sont venus massivement dès 1965 (10 000 personnes, c'est la 3e communauté étrangère6).
· Chinois : l’immigration chinoise est ancienne (depuis le xixe siècle)8, artisans et commerçants9
· Surinamiens : l’immigration relativement récente surinamienne a atteint un maximum pendant le milieu des années 1980 lors de la guerre civile au Surinam[réf. nécessaire]. Les décennies suivantes ont vu aussi une continuation des nouveaux arrivants surinamiens, et, aujourd’hui, ils sont la 1re communauté étrangère (11 p. cent)6.
· Haïtiens : 2e communauté étrangère. L’immigration massive et clandestine a eu lieu dans les années 19706.
- tu aimes les vestiges ; essentiellement, des bâtiments pénitentiaires
- tu veux voir de belles maisons de style « colonial »
- tu veux fuir le tourisme de masse
- tu veux voir la ponte des tortues de mer, ou la naissance (appelée emergence ) des petits, qui ont souvent du mal à regagner la Mer Promise
- tu veux rencontrer des gens dans des endroits complètement paumés, des aventuriers originaux, qui te racontent leur histoire, qui vivent des produits de la chasse (il n’y a pas de permis de chasse en Guyane ; tu prends ta carte d’identité, tu vas dans une armurerie, et tu achètes ton fusil. Mais à priori, ça va changer en 2020), et de ceux de l’agriculture.
J’ai un peu regretté que nous n’ayons pas pu manger certains gibiers, comme il y a 20 ans, mais nous avons bien mangé toutefois
Nous avons rencontré des « métros », qui ne quitteraient la Guyane pour rien au monde.
- tu aimes un peu l’aventure et les surprises du dernier moment, car là-bas, tout ne se passe pas forcément comme tu l’avais prévu.
Nous avons préparé ce « périple » sur un week-end, avec le couple d’amis qui nous accompagnait. Fort de ma « petite expérience », j’ai tracé les grandes lignes pour les sites à visiter, et ensuite le « Petit fûté » a été notre ami, et permit à mon épouse, de contacter les propriétaires de carbets, (un carbet est un abri de bois sans mur, typique des cultures amérindiennes. On en trouve notamment en Guyane, au Brésil, au Surinam et dans certaines îles antillaises. Il est en général conçu pour facilement y attacher des hamacs.) dans lesquels nous allions dormir. Car, même si le tourisme de masse n’existe pas, les accueils pour passer la nuit, ne sont pas légions, et si tu ne veux pas accrocher ton hamac entre deux arbres dans la forêt en bord de piste, ou pire dans la rue entre deux pylônes électriques, et si tu veux un lavabo, un arrêt toilette, et de quoi te doucher, c’est mieux de réserver avant ; sinon tu vas te laver dans la rivière, avec tous les risques que cela comporte.
Pour dormir dans un carbet, tu as besoin d’un hamac, d’une moustiquaire qui enveloppe le hamac, (c’est mieux), de deux bouts de cordes pour accrocher ton hamac aux poteaux, et d’aimer coucher sur le dos, parce que sur le ventre, ça ne le fait pas, à moins d’être contorsionniste !
Les moustiques sont plus ou moins nombreux, suivant la région de Guyane dans laquelle tu te trouves, sachant que le littoral est assez peu infesté. En forêt, c’est un peu différend ; le moustique aime ta compagnie.
Pour la petite histoire, j’avais acheté en 99, un couteau (le couteau de Guyane), depuis quelques mois j’arrivais à le fermer en forçant un peu, sans actionner la pièce qui sert de sécurité.
Profitant de ce voyage, je suis retourné à l’atelier dans lequel je l’avais acheté, le patron m’a changé la pièce, m’a changé la lame (qui pouvait encore largement servir, même si elle avait perdu un peu de matière au fil des affûtages ) par une neuve. Je lui demande combien je lui dois (parce que 20 ans après la garantie est expirée), et là il me dit : « rien, c’est le service après vente ». Du coup, mon pote en a acheté un !
Voilà, place aux photos.
Tout d'abord la carte
la maquette grandeur nature d'Ariane 5
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Dodo sous un carbet
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Palais de justice à Saint-Laurent du Maroni (frontière Surinamaise)
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Le camp de la transportation à Saint-Laurent du Maroni
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Madame lit dans son hamac
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Le marché de Saint-Laurent
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Le haricot guyanais
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Ballade en forêt
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L'arbre à linge, communément appelé "étendoir"
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Notre carbet pour deux nuits
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Sur la route entre Saint-Jean du Maroni, et Apatou
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Le fleuve Maroni
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Moyen de transport d'un jour
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Le moutouchi marécage, arbre majestueux
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Notre pilote d'un jour
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Parfois ça bloque; il faut tirer, pousser
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Un très petit village au Surinam, au bord du fleuve Maroni
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Une tortue "domestique"
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Une belle demoiselle lave son linge dans le Maroni
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PAUSE
Dernière édition par titof32 le 12/12/2019, 15:59, édité 1 fois