Bon, aujourd'hui, c'est le casse-croûte: la dépose du rotor de l'alternateur... C'est un peu une des étapes importantes du démontage.
La RMT ou le manuel atelier préconise de l'outillage dont on peut, soit, partiellement, se passer, soit contourner.
Première chose, il faut desserrer la vis de maintien du rotor.
Cette vis a un filetage pas à gauche, "il faut la serrer pour la desserrer"...
. En fait il faut tourner dans le sens des aiguilles d'une montre pour la desserrer. Pour ce faire, il faut aussi immobiliser le rotor et/ou le vilebrequin sur lequel il est emmanché.
La RMT préconise un outil d'immobilisation. La dernière fois, je l'ai bloqué avec une clé à sangle emprunté au boulot. Comme je suis en congés, il faut trouver une alternative. On va donc utiliser la moto, son poids, ses freins, sa boite de vitesses et l'embrayage pour créer un couple immobilisant le vilebrequin.
J'ai reposé vite flash le pignon de sortie de boite, la pédale de sélection, débrayé et engagé la 5ème. J'ai également reposé la moto sur sa béquille latérale pour que la roue arrière touche le sol.
Freins serrés, moteur embrayé, une douille de 17 à 6 pans (12=beurk) et un bon bras de levier. Cric, crac, la vis est desserrée...
Là, j'ai remis la moto au point mort, sur sa béquille centrale.
Il faut ensuite extraire le rotor qui emmanché sur le vilebrequin freiné en rotation par une clavette. Là, normalement, il faut un "extracteur de rotor" ou un arrache-volant. Moi, je n'ai qu'un petit arrache-volant qui n'est pas vraiment adapté... Seul le filetage du corps correspond.
Le corps de l'arrache volant vient se visser à l'extrémité du rotor de l’alternateur.
Puis, en serrant la vis centrale (qui vient buter sur le vilebrequin), le rotor vient s'extraire de l'arbre....
Il faut quand même maintenir le corps de l'outil avec une clé à fourche de 19 et serrer la vis avec une clé à pipe de 19 à 6 pans (12=beurk). Et il faut quand même y aller franco....
Ça, c'est la théorie. Là, la vis de mon arrache-volant vient rentrer gentiment dans le vilebrequin sans faire aucune butée.... Hihihihi.... Ça marche pô....
Explication: la vis de l'arrache-volant a un diamètre inférieur au "trou" du vilebrequin, elle ne pousse rien du tout !
(Et hop, Garcimore a sorti le vilebrequin pour la photo... hihihi ça marche...)
J'ai donc rajouté un morceau de rondin (acier) dans le vilebrequin, sur lequel la vis va venir pousser.
Là, ça devrait fonctionner.
Petite astuce quand même: il est très important de bien visser le corps de l'arrache-volant, au maximum, pour qu'un max de filets soient utilisés... Quand on commence à agir sur la vis d'extraction, on les voit se déformer à l’œil nu.
Autre petite astuce: quand on a bien serré comme un bourrin la vis d'extraction et qu'on a le sentiment que rien ne bouge, on peut venir taper
modérément au marteau sur la tête de la vis d’extraction. (Pas au maillet, ni à la masse !) Quelques petits coups souples. Et on reprend le serrage.
Et à un moment: chlac ! C'est déboité.
Puis on dépose les pignons de démarrage avec leur axe (il y en a un avec écrit "OUT").
Puis on retire la rondelle et le volant de démarrage.
Puis il faut sortir la clavette. Là aussi, souplesse et doigté...
Un petit chasse-goupille posé sur la clavette, un peu incliné vers le haut et là, on tape au maillet pour la faire basculer sans l'abimer.
Et hop, la clavette est ré-utilsable (4 euros de sauvés) !
Puis on sort le roulement à aiguilles.
Et voilllllaaaaaaa... Ouf, on respire. On n'a rien cassé... Vindjuuuuu...
Faudra quand même acheter un extracteur digne de ce nom....