Juin 2020: direction la Russie !

Une isba dans les environs de Vladimir.
On ne s'en lasse pas.

Une autre isba à proximité de la précédente.
Il n'y a pas qu'outre atlantique où l'on trouve des tricycles. Quoique ici l'usage ne semble pas être le même.

Vue typique d'un village en bordure de la route

Une route dans un état correct.
C'est à dire sans les énormes nids de poule. Mais avec surtout du rafistolage.
On voit quand même les traces de pneu de poids lourd en pointillé, qui révèlent que la route est bien bosselée, au point que les roues de camion perdent leur motricité et patinent régulièrement en la retrouvant.

Monument de la grande guerre patriotique, dans un village près de Vladimir.
En Russie la seconde guerre mondiale a été désignée sous ce terme de grande guerre patriotique.
On retrouve dans ce monument le style imposant en vigueur dans l'ex URSS.

Ce n'est pas le plus endommagé que nous ayons vu. On a vu bien pire sur la route de Saint Petersbourg à Moscou.

Chemin reliant la route goudronnée et un village.
Beaucoup de villages sont à l'écart ainsi, avec un mauvais chemin pour s'y rendre.
La cause au gel et au dégel qui cassent les routes goudronnées. Les villages n'ont certainement pas les moyens d'entretenir des chemins goudronnés qu'il faut refaire sans cesse.
On voit que le chemin a une certaine importance (certainement le chemin principal du village) à la présence du panneau "céder le passage". Je ne crois pas avoir jamais vu ce panneau en France à l'intersection d'un chemin de terre avec une route.

Nous n'avons pas été invités au mariage.
C'est sur un pont qui traverse une rivière. De l'autre coté il y a un village.
Y a t'il une tradition qui veut que la mariée entre dans le village de son nouveau foyer porté par l'époux ?
Ce qui est certain, c'est que la mariée regarde en direction du village avec une réelle inquiétude visible sur son visage. Se demande t elle si son mari pourra la porter jusque là, ou si il la lâchera avant ?

Paysage près de Souzdal. Qui confirme l'absence d'agriculture.

Nous voici revenus en ville, plus exactement à Rostov le Grand.
Ici le Kremlin (pour mémoire = le château).
Ce dernier est constitué par une vaste enceinte fortifiée, avec à l'intérieur, comme il se doit, des cathédrales et églises, et des bâtiments d'usage non religieux.
Au premier plan les tours et le mur de fortification.

Rostov le Grand. Le kremlin

Toujours le kremlin de Rostov le Grand, vu de l'extérieur.

Le kremlin de Rostov le Grand

La cathédrale de la Dormition, à l'intérieur du kremlin de Rostov le Grand

L'entrée de l'enceinte de la cathédrale de la Dormition du kremlin de Rostov le Grand

"Rassemblement" de babouchkas devant la cathédrale de la Dormition, à Rostov le Grand

L'église d'Hodiguitria dans le kremlin de Rostov le Grand.
Toujours cette diversité dans le style.

L'église d'Hodiguitria dans le kremlin de Rostov le Grand.
Il est pas beau son casque ? Euh je veux dire son toit.
Sur la photo précédente, on voit que les tours de fortification du kremlin, sont recouvertes avec des tavaillons en bois. Décidément la diversité est partout dans l'architecture russe ancienne.

A l'intérieur du kremlin de Rostov le Grand. Une partie non rénovée récemment.

Moto japonaise "Youngtimer", modèle Honda Transalp 1987 en voyage. A Rostov le Grand.
Ah, b'en c'est la notre !

Comme on peut le voir à la présence de la sacoche réservoir, Rostov le Grand n'a pas été une ville étape, mais uniquement une ville de passage entre Vladimir et l'étape suivante, qui a été ? (un indice trois photos plus bas)

Monastère du Sauveur Jacob.
A l'extérieur un peu à l'écart de Rostov le Grand, si je me souviens bien, au bord du lac Néro, comme Rostov le Grand.

Justement, le voila le lac Néro.
Vu du monastère du Sauveur Jacob.
Il fait assez sauvage.

Qu'est ce que c'est ? (pas la moto).
Qu'est ce qui est écrit ?

aucune idée, la police de caractères n'aide pas trop !

poca ba

?

Pourtant les lettres sont bien faites.
Est-ce plus lisible comme cela ?  Ярославль
Il est vrai que les deux л sont difficiles à reconnaitre.

Mais la principale difficulté ne vient pas que les lettres sont peu lisibles, mais plutôt que c’est écrit en cyrillique. Nous ne sommes pas habitués.

En plus ici c’est écrit dans un style graphique enjolivé.

Donc la solution dans notre alphabet latin est Iaroslavl ou Yaroslavl (Я = ya, р = r (comme  rho en grec), о = o, с = s, л = L (comme lambda en grec), а = a, в = v )

Il s’agit donc de ce qu’on trouve assez couramment en Russie à l’approche des villes, tout simplement le nom de ladite ville. Le « monument » est différent à chaque fois.

Chez nous, on n’a le plus souvent que ça :




Yaroslavl est donc notre prochaine étape.

A bientôt. On commencera par une expérience hôtelière très particulière.

Nous voici à l’adresse exacte de l’hôtel à Yaroslavl, selon Maps.
Mais pas l’ombre de quelque chose qui ressemble à un hôtel dans les parages.
D’où notre air consterné.
En plus le quartier, est désert.

A l’adresse, c’est de toute évidence un quartier militaire.

On reconnaît bien une caserne : à la grille d’entrée avec les insignes du régiment, à la large allée avec au fond le monument aux morts du régiment.

Même les massifs de végétaux qui bordent l’allée ont une allure militaire. Il n’y a aucun doute.

Consultation de Booking.com et de Maps. Confirmation de l’existence de l’hôtel, de son adresse et de sa localisation sur la carte. Nous sommes au bon endroit.

Nous ne savons que faire.


L'allée de la caserne, avec au fond le monument à la mémoire des morts du régiment.

Lorsqu’une personne passe à pied près de nous, par chance vu la fréquentation du quartier, nous l’interpelons et lui expliquons comme nous pouvons notre situation, en lui montrant les pages internet avec la tablette.

La personne n’est pas surprise. C’est bien ici. Et elle nous fait comprendre d’entrer dans la caserne.

Nous suivons donc son conseil, tout en étant sur la réserve, et en s’attendant à être refoulés par le premier militaire que nous verrions.

Nous trouvons une entrée. L’accueil est à l’étage. Un simple bureau administratif, dans un couloir de caserne.

Nous montrons prudemment le bout de notre nez à la porte du bureau, et montrons la réservation du site internet.

Pas de problème. C’est bien ici. C’est toujours une caserne militaire, mais ils accueillent des personnes extérieures. Nous devons faire partie de très rares non russes jamais venus ici.

Nous aurons une chambre de caserne, avec deux « petits » lits séparés. C’est très « rétro ». Les douches et sanitaires sont communs, au fond du couloir. Mais il ne doit y avoir qu’une ou deux autres chambres occupées. Nous serons très tranquilles et pas du tout gênés par les autres occupants.

La moto est de l’autre côté de la grille d’entrée, dans la rue. Pour le coup je ne suis pas très rassuré, car c’est vraiment désert par ici. Des personnes mal intentionnées auraient toute la tranquillité souhaitée pour voler la moto.

Je demande à la personne de l’accueil pour la moto. Même si je ne parle pas russe, il est facile de faire comprendre que l’on est à moto, … étant arrivés avec nos casques et équipements de moto sur nous.

La personne prend un carnet formulaire à plusieurs exemplaires, me demande les papiers de la moto, et remplit une page, tamponne, signe, …. Elle me donne le premier exemplaire, et me dit de me présenter à l’entrée d’à côté.

 La caserne est en deux parties, une partie « administrative » dans laquelle nous avons la chambre, d’accès « libre ». Et une partie militaire dont l’entrée est à quelque mètres de la précédente, avec un portail beaucoup plus solide, poste de garde militaire, etc.

Je me présente donc avec la moto à cette deuxième entrée et regarde ce que la personne de l’accueil m’a remis. Je n’en reviens pas. C’est un laisser passer pour la zone militaire. La moto sera sous la garde des militaires jour et nuit.

En fait de militaires, ils ne devaient pas être bien méchants. La fenêtre de notre chambre donnait sur la partie militaire de la caserne. Il n’y avait que quelques engins de travaux publics. C’était de toute évidence un régiment du génie.

Les bulldozers que nous voyions depuis notre fenêtre dataient certainement des années 60. Mais ils étaient flambants neufs. Peut-être les anciennes machines du régiment, rénovées et conservées pour collection ou la mémoire du régiment.

Autre expérience dans cet « hôtel », le petit déjeuner. Le premier matin, nous demandons où est servi le petit déjeuner. Nous avions réservé avec petit déjeuner.

La personne de l’accueil nous indique qu’il faut sortir de cette partie de la caserne et nous rendre dans un bâtiment indépendant à proximité immédiate. Elle nous donne des tickets. Il s’agissait d’une cantine.

Et ce qui était disponible pour le petit déjeuner, … Poulet, riz, servis chaud, avec la sauce appropriée, comme au déjeuner ou au diner. Habitués à nos petits déjeuners continentaux, ça a fait bizarre le premier matin. Le petit déjeuner servi était tout à fait identique à nos déjeuner, avec fromage et désert. Il devait s’agir de la cantine de la caserne, mais levés à une heure de vacanciers, nous étions les seuls à prendre notre « petit déjeuner ».

Et ce sera la fin pour cet « hôtel » bizarre. Très tôt le premier matin, je passe devant le bureau de l’accueil.
Il y a une personne assise au bureau, et une autre debout, un peu derrière elle en décalé. On dirait un responsable.
Sur le bureau un cahier d’écolier est ouvert à une page remplie. Et à coté nos passeports avec les papiers de la douane.
Les deux personnes sont en grande conversation, et visiblement il s’agit de nous.  Je n’en saurai pas plus, aucune question nous a été posée, ni aucune tracasserie faite.
Mais je suppose qu’encore une fois nous avons été enregistrés en bonne forme selon les standards du système administratif russe. Nous allons pouvoir terminer le voyage l’esprit tranquille du point de vue de notre situation vis-à-vis de l’administration russe. Finalement ce seront ces hébergements désuets qui nous aurons mis dans la légalité.

En fin de compte, nous préférons des expériences inhabituelles comme celle-ci, plutôt que des hôtels à nos standards. Le voyage n’est-il pas fait pour être dépaysés, sinon surpris ?

Effectivement, c'était pas commun !

Sur les rives de la Volga ?

Oui, sur les rives de la Volga.
Bien vu.

La suite du voyage, stp

Oui pour la suite. Mais actuellement j'ai peu de temps disponible. Je fais de mon mieux, mais pas avant la fin de la semaine prochaine.

Avant d'aller découvrir les environs de Yaroslav, nous allons déjà visiter la ville.
Avec toujours des églises et des monastères au programme.

Le monastère de la transfiguration du Sauveur

L'enceinte vue de l'intérieur du monastère de la Transfiguration du Sauveur.

Il n'y a pas que la Volga à Yaroslav, mais également la rivière Kotorosl.

On aime le caractère encore sauvage des rivières Russes.

Si il y a à Yaroslav la Volga et la rivière Kotorosl, c'est que la ville est construite près du confluent des deux rivières.

Ce qui rappelle aux lyonnais que nous sommes que Lyon est également construite près d'un confluent. Celui de la Saône et du Rhône. Une configuration assez commune pour les villes, à la croisée des voies de communication constituées par les rivières et les fleuves.

Le confluent de la Volga et de la rivière Kotorosl est assez imposant.
Le voici. Avec son parc.

Yaroslav. Les dômes dorés de la cathédrale de l'Assomption.

Le traditionnel monument de la grande guerre patriotique (seconde guerre mondiale pour nous) à Yaroslav.
Avec en second plan la cathédrale de l'Assomption

L'église Saint Nicolas à Yaroslav.